La « graisse viscérale » est le nom médical de la graisse du ventre. La plupart des graisses de notre corps sont stockées juste sous la peau, dans ce qu’on appelle la graisse sous-cutanée. La graisse viscérale est stockée dans les profondeurs du ventre, derrière la paroi abdominale, dans les espaces situés entre nos organes internes. La graisse du ventre est facile à gagner, difficile à perdre et néfaste pour la santé. Un tour de taille supérieur à 35 pouces (pour les femmes) et 40 pouces (pour les hommes) augmente le risque de développer un diabète, heart disease, un cancer, asthma et même la maladie d’Alzheimer. Voici 7 raisons pour lesquelles la graisse du ventre est si difficile à perdre – et des conseils pour les surmonter.
1. La graisse du ventre est une « graisse active ».
Au milieu des années 1990, les scientifiques ont appris que la graisse viscérale sécrète des hormones et d’autres substances qui affectent le fonctionnement de l’organisme. Ces substances provoquent des inflammations, qui augmentent le risque de maladies cardiovasculaires, cancer et d’autres maladies chroniques. La graisse viscérale sécrète également une protéine qui rend plus difficile l’utilisation efficace de l’insuline par l’organisme, ce qui augmente le risque de diabetes. Et comme la graisse viscérale est très proche du foie, elle peut amener ce dernier à produire trop de cholestérol, ce qui augmente le risque de développer high blood pressure, heart attack et stroke.
2. Nous aimons les sucreries et l’alcool.
Lorsque nous absorbons plus de calories que nous n’en brûlons, nous gagnons à la fois de la graisse sous-cutanée et de la graisse viscérale. Les boissons sucrées, les friandises et l’alcool sont courants dans l’alimentation américaine. Ils sont également riches en calories et peu nutritifs. Malheureusement, notre penchant pour ces aliments et leur omniprésence dans les milieux sociaux font qu’il est difficile de les réduire. Pourtant, il est pratiquement impossible de perdre une quantité significative de graisse du ventre en se faisant régulièrement plaisir. Il est préférable de limiter les en-cas et les boissons sucrées à de petites quantités ou à des occasions spéciales, et de consommer l’alcool avec modération.
3. Un faible taux d’œstrogènes entraîne une augmentation de la graisse du ventre.
Presque toutes les femmes prennent des centimètres autour de la taille après menopause. Les faibles taux d’œstrogènes semblent déclencher un déplacement de l’accumulation de graisse, des hanches et des cuisses vers le ventre. Même les femmes qui ne prennent pas de poids après la ménopause voient souvent leur tour de taille augmenter. L’hormonothérapie substitutive peut temporairement stopper ou prévenir la prise de graisse viscérale liée à la ménopause. Toutefois, l’hormonothérapie accroît le risque de cancer, de maladies cardiovasculaires et de dementia. L’hormonothérapie n’est donc pas recommandée uniquement pour traiter la graisse du ventre. Votre médecin peut vous aider à comprendre les risques et les avantages de l’hormonothérapie substitutive.
4. Le régime alimentaire seul ne suffit pas.
Aussi important que soit un régime alimentaire sain pour perdre du poids, le simple fait de modifier vos habitudes alimentaires n’entraînera probablement pas une diminution significative de la graisse du ventre. Pour perdre efficacement du poids viscéral, vous devez faire de l’exercice. Des études ont montré que marcher 50 minutes par jour trois fois par semaine ou 30 minutes par jour six jours par semaine peut prévenir (ou vous aider à perdre) la graisse du ventre. Selon le Johns Hopkins Medicine, l’exercice aide votre foie à utiliser les graisses proches pour produire de l’énergie, et encourage le corps à utiliser les calories pour produire de l’énergie plutôt que de les stocker sous forme de graisse.
5. Le stress est partout.
Lorsque notre corps est soumis au stress, il libère une hormone appelée cortisol. Cette hormone provoque une maturation plus rapide des cellules graisseuses et encourage le corps à stocker la graisse autour des organes internes. Une étude de l’université de Yale a révélé que les femmes sensibles au stress ont un taux de cortisol plus élevé et plus de graisse du ventre que les autres femmes. Déstresser peut diminuer votre taux de cortisol et aider à prévenir l’accumulation de graisse viscérale. La méditation, la prière, les promenades dans la nature et les moments passés avec des amis peuvent permettre de maîtriser le niveau de stress.
6. La génétique fait que certains facteurs échappent à notre contrôle.
Certaines personnes sont génétiquement prédisposées à retenir leur poids dans la zone abdominale. Si votre mère était « en forme de pomme », avec la plupart de son poids autour du ventre, il y a de fortes chances que vous le soyez aussi. De nouvelles recherches intéressantes suggèrent qu’une propension à la graisse viscérale peut être transmise par le microbiote (un ensemble de micro-organismes) qui habite votre corps. Une étude publiée dans Genome Biology a révélé que des jumeaux adultes partageaient un microbiote fécal similaire, et que ces similarités étaient positivement associées à la graisse du ventre.
7. Les sucres ajoutés sont difficiles à éviter.
Presque tous les aliments préemballés – y compris ceux auxquels on ne s’attend pas, comme le ketchup – contiennent des sucres ajoutés, souvent sous la forme de sirop à haute teneur en fructose corn. Le fructose est métabolisé dans le foie, et certaines données suggèrent qu’une surconsommation de fructose peut amener l’organisme à stocker des graisses dans le foie et la cavité abdominale. Une trop grande quantité de fructose peut également entraîner une résistance à l’insuline, mais les scientifiques cherchent encore à comprendre ce lien. Vous pouvez diminuer votre consommation de sucres ajoutés en réduisant votre consommation de boissons sucrées, la première source de sucres ajoutés dans l’alimentation américaine.
7 raisons pour lesquelles la graisse du ventre est si difficile à perdre – Qu’est-ce qui cause la graisse du ventre ?
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